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Programme Définitif

mardi 1 juillet 2025

Heures événement (+)
09:00 - 10:30 Fascisme et politiques de la Fin (en ANGLAIS en amphi MB1, traduction en amphi MB3, avec une courte introduction au colloque ). (Amphi MB1) - Eduardo Altheman C. Santos (sociologue, Univ. Sao Paulo, BR / Univ. Heidelberg, DE)  
10:30 - 11:00 Pause café  
11:00 - 12:30 Atelier - MB408 - Menaces et tensions sur l'eau ! - Animé par Eric Rémy (Univ. de Perpignan), Carmen Palacios, Marta Meneghello (BIP6, CNRS), Sylvain Rode, Sébastien Pinel (Centre de Formation et de Recherche sur les Environnements Méditerranéens, Univ. de Perpignan) - Cet atelier permettra de tester un dispositif d'éducation populaire sur l'eau et ses enjeux. Il s'agit d'interagir autour d'une « mini-conférence » conçue pour le grand public par des scientifiques afin d'échanger autour des menaces et tensions sur l'eau, de leurs causes et de leurs conséquences. Ce sera donc l'occasion pour les participant.es de contribuer à améliorer ce dispositif de sensibilisation sur un sujet central dans les bouleversements écologiques actuels et qui a aussi cristallisé la création de l'atelier d'écologie politique de Perpignan, le Catécopol.  
11:00 - 12:30 Table-ronde - MB404 - Régénération des milieux-rivières : adaptations multi-niveaux des territoires - Avec Antoine Brochet et Yvan Renou (chercheurs à FEG-PACTE, UGA-CNRS à Grenoble), Joël Nonet (chercheur citoyen pour l'association Théra, Tarn-et-Garonne), Charline Collard (chercheuse au Centre d’Excellence RSE/DD à TBS Education, Toulouse), Marie Lusson (cinéaste et sociologue des sciences, Inrae, Montpellier) - Ce symposium propose une analyse critique des paradigmes traditionnels dans la gouvernance de l’eau, en croisant technosciences et savoirs citoyens. Il explore le rôle des alliances avec les non-humains pour relever les défis de l’Anthropocène. Antoine Brochet et Yvan Renou examinent la politique GEMAPI à Grenoble, soulignant ses limites structurelles, comme la fragmentation de la gouvernance et l’usage dominant d’infrastructures grises malgré des solutions fondées sur la nature. Joël Nayet et Charline Collard présentent RESTOR, un projet citoyen low-tech inspiré des castors pour régénérer les milieux-rivières via des processus naturels. Marie Lusson enrichira le débat avec ses travaux sur la restauration des rivières à l’ère de l’Anthropocène, tandis que Clément Delis, cofondateur du Mouvement d’Alliance avec le Peuple Castor, apportera son expertise.  
11:00 - 12:30 Table-ronde - Amphi MB3 - L'éducation et l'engagement politique à l'heure de l'urgence climatique et de la montée du fascisme - Avec Alix Cheney (Sciences Po Toulouse et Univ. Toulouse Jean Jaurès), Hao Tam Ho (Atécopol) Jean-Michel Hupé (FRAMESPA, CNRS, Univ. Toulouse Jean Jaurès), Elena Kerjean et Juliane Mailly (CRCA, CNRS, Univ. de Toulouse), Margot Reyes (InterMed, Univ. de Perpignan), Romain Boucher (collectif Vous n’êtes pas seul) - Pour cette discussion, Hao Tam Ho et Jean-Michel Hupé ont demandé à des jeunes concerné·es voire engagé·es sur les questions écologiques de réagir à un bref résumé de leurs réflexions (que le public devra également lire an amont) sur trois tendances politiques inquiétantes : 1) la désaffection observée des jeunes pour la politique ; 2) l'escalade des lois anti-protestation ; et 3) la montée continue du fascisme à travers le monde. Il et elle demandent aux éducateur·ices d'écouter ces jeunes - leurs luttes, leurs espoirs, leurs déceptions, leurs craintes et leurs rêves - afin de réfléchir à ce que nous, en tant qu'éducateur·ices, devons faire pour garantir que leur génération et les générations futures soient capables et désireuses de continuer à s'engager politiquement, à défendre et à lutter pour une démocratie plus forte, meilleure et véritable.  
11:00 - 12:30 Table-ronde - Amphi MB1 - Interroger l'écologie politique avec Marx - Animé par Dominique Ami, avec Jean-Marie Harribey (Univ. de Bordeaux), Paikan Marcaggi (Aix-Marseille Univ.), Capucine Mouroux (Univ. Toulouse Jean-Jaures) - Trois interventions lanceront la discussion avec le public : • Travail et valeur : l'apport de la conception marxiste ; • Panorama des écomarxistes aujourd'hui ; • Pourquoi les concepts de valeur et de travail ne font pas consensus chez les écomarxistes.  
11:00 - 12:30 Table-ronde - MB403 - Vers un soin militant ? Enjeux et retours d'expériences depuis les luttes - Avec des militant.e.s, psychologues et travailleurs sociaux, engagé.e.s notamment dans la lutte contre l'A69 - Alors que les bouleversements écologiques et sociaux s'accélèrent, plusieurs collectifs et professionnel.les s'interrogent sur le sens du soin dans un monde en train d'être saccagé. Comment accueillir la souffrance lorsque ses causes sont à la fois intimes et politiques ? Comment dépasser une vision néolibérale et individualiste qui prédomine en santé mentale ? Partout des initiatives nouvelles fleurissent. Des professionnel.les se mettent en réseaux et décident d'assumer une position de non neutralité. Face à la répression des mobilisations, ce sont aussi des collectifs de soutien autogérés qui se créent. Quels sont alors les enjeux rencontrés ? En quoi les luttes dessinent de nouvelles manières de penser le soin, adaptées aux défis en cours et à venir ?  
11:00 - 12:30 Atelier - MB407 - Quelles intermédiations pour les transitions agroécologiques des territoires ? - Avec Bruno Lion et Mathilde Hibon (LIA, groupement d’intérêt public sur l'agroécologie), Lucie Viou (Agropolis International, structure d’intermédiation sciences-société) - Les transitions agroécologiques et alimentaires confrontent les acteurs des territoires à des problèmes pernicieux : complexes, systémiques et dépendants d’une diversité d’acteurs. Comment mettre en dialogue et en action cette diversité d’acteurs ? Quelles démarches d’accompagnement sont possibles et quels acteurs peuvent porter cet accompagnement ? Cet atelier participatif propose d’explorer à partir d’un exemple concret du GIP LIA ainsi que des expériences de participants, des méthodes d’accompagnement du changement, dans le but d’objectiver diverses formes d’intermédiation, et leur rapport à la recherche académique.  
11:00 - 12:30 Symposium - MB401 - Recherche avec et pour les populations locales sur les problématiques sanitaires et/ou socio-environnementales - Avec Alexandre Duparc (médecin), Claire Couly (ethnobiologiste), Laurence Huc (toxicologue, INRAE, LISIS, IRSET), Solenn Le Bruchec (directrice de l’Institut Citoyen de Recherche et de Prévention en Santé Environnementale), Léa Sébastien (géographe, GEODE, CNRS, Univ. Toulouse Jean Jaurès), un représentant du comité de quartier Minimes-Barrière de Paris - Cette session illustrera des cas concrets de terrain de recherche menés avec et pour des collectifs (habitants, associations, etc.) autour d’enjeux sanitaires et/ou socio-environnementaux. Une première intervention portera sur la démocratie sanitaire et santé environnementale à l'ère de l' «Anthropocène » et traitera d'un exemple de recherche action participative (RAP) sur des clusters de cancers pédiatriques. La seconde présentation illustrera deux cas de RAP menées en région Occitanie: une pollution au plomb dans les sols (Toulouse) et les impacts des gravières (Basse-Ariège). Enfin, la troisième intervention portera sur des exemples de RAP menées en Amazonie (Guyane, Brésil) en ethnobiologie pour aborder les enjeux territoriaux et culturels qu’elles mettent en exergue. Ces interventions viendront questionner en filigrane l’émergence de ces projets, les modes et finalités de ces recherches participatives et impliqueront des personnes de la société civile afin de favoriser les regards croisés.  
12:30 - 14:00 Déjeuner (buffet végétarien sur site)  
14:00 - 17:30 Atelier - MB407 - Comment concrétiser le scénario prospectif agricole et alimentaire Afterres2050 ? - Animé par Caroline Gibert, Catherine Le Rohellec et Eloïse Descamps (association Solagro) - Afterres2050 est un scénario de prospective sur le « secteur des terres », intégrant l'usage des terres (forêt, agriculture, ville) et des biomasses produites à divers usages (alimentation, énergie, matériaux, etc.) en s’appuyant et préservant nos communs : qualité des sols, de la biodiversité, de l'eau, de l'air et de la santé globale humaine, des écosystèmes et des non humains (approche « One Health »). Adossé au scénario négaWatt, il trace la voie d'un avenir souhaitable, en décrivant les solutions pour l'atteindre sur un ensemble cohérent d'objectifs et de contraintes chiffrés. A partir de notre scenario Afterres2050, et de sa déclinaison « Quelles transitions en Limousin ? » de Transitions Limousines, nous proposons une « conversation focalisée » aux participants de l'atelier, pour les faire réagir et travailler ensemble sur : 1) les choix et compromis impliqués par le scenario Afterres2050 ; 2) les « valeurs » à mobiliser pour tendre vers cet avenir souhaitable ; 3) les modalités démocratiques qui permettraient d'y parvenir ?  
14:00 - 17:30 Atelier - MD309 - Concevoir la boulangerie de demain - Animé par Robin Lenormand (G2eLab, Univ. de Grenoble) et Guillaume Guimbretiere (TREE, Univ. de Pau). - A partir des problématiques liées au secteur de la boulangerie, l'atelier vise à co-concevoir une méthode multicritère afin d'évaluer et comparer différents fours à pain, selon leur vecteur énergétique (électricité, gaz, bois-énergie, solaire,...). La première phase consiste à partager les connaissances sur le contexte socio-économique et énergétique de la boulangerie, à retrouver les étapes de panification sous forme de fresque, et à caractériser les différents fours, via des cartes. La deuxième phase vise à concevoir des critères associés au choix du four, puis à réfléchir à une méthode pour catégoriser les indicateurs et classer les fours selon leur pertinence. L'objectif est de réfléchir sur la pluralité des indicateurs quant au choix du four, de sensibiliser aux diverses méthodes de comparaison, et d'illustrer comment un objet technique (le four) peut à la fois influencer et être impacté par un système socio-technico-écologique.  
14:00 - 17:30 Symposium - Amphi MB1 - Enseignement et formation : quels leviers et obstacles pour « réparer le futur » ? - Avec Nathalie Negrel, Béatrice Jalenques-Vigouroux, Julian Carrey, Sébastien Lachaize (enseignants et chercheurs, INSA Toulouse), Nadia Cancian, Nicolas Hervé (enseignants chercheurs, ENSFEA), Marie Cadou (enseignante Lycée agricole Guinguamp), Anne-Françoise Gibert, Frédéric Racine (Réseau Canopé), Sacha Hodencq (enseignant-chercheur, Université Grenoble Alpes), Kévin Loeslé (responsable du Low tech lab Grenoble) - Face aux problématiques sociales et environnementales de plus en plus prégnantes, l’éducation et la formation sont considérées comme essentielles pour soutenir les processus de changement et de transformation culturelle et sociale. Toutefois, intégrer l’étude des enjeux socio-écologiques à tous les niveaux de formation, et dans tous les contextes d’enseignement, représente un défi pour les systèmes éducatifs. La pluralité et les incertitudes des savoirs en jeu, l’importance des systèmes de valeur et des affects, les dimensions éthiques et politiques des questions écologiques font qu’elles exigent la mise en œuvre de situations éducatives adaptées. La session se propose d’explorer et de faire dialoguer quatre initiatives, afin de questionner et d'identifier quelques leviers et obstacles à la transformation des espaces éducatifs. Trois temps structurent la session : une exploration libre des initiatives dans un format poster (1h), un temps d’expérimentation sous la forme d’ateliers (1h30), une table-ronde pour échanger et conclure la session (1h).  
14:00 - 15:30 Table-ronde - Amphi MB3 - Quelle attitude doivent avoir les chercheurs face à la géo-ingénierie climatique ? - Avec Karine Leblanc (Institut Méditerranéen d’Océanologie, MIO, CNRS), Roland Seferian (Centre national de recherches météorologiques, CNRM, CNRS), Marine De Gulielmo (Institut de Recherche Stratégique de l'Ecole Militaire, IRSEM), Wolfgang Cramer (Institut méditerranéen de biodiversité et d’écologie marine et continentale, IMBE, CNRS), Thierry Moutin (Institut Méditerranéen d’Océanologie, MIO, Aix Marseille Univ.) - Le GIEC décrit la géo-ingénierie comme un ensemble varié de technologies de grande ampleur conçues pour modifier intentionnellement le climat afin de lutter contre les effets du changement climatique. L'obtention de connaissances sur la faisabilité, l'efficacité et la sécurité de ces approches est considérée comme une priorité au niveau européen. Toutes ces techniques suscitent toutefois de nombreuses interrogations, qu’il s’agisse de leur faisabilité technique, de leurs coûts (économiques, énergétiques et en termes d’infrastructures) ou des risques imprévisibles qu’elles posent d’un point de vue écologique, éthique, politique et géopolitique. Par ailleurs, ces technologies soulèvent des questions sur leur réversibilité et leur contrôle, alors même qu’elles restent largement ignorées du grand public, et qu’aucun débat démocratique n’a encore émergé autour de ces enjeux. Dans ce contexte, l’attitude que doivent avoir les chercheurs face à la géo-ingénierie climatique peut questionner, et sera le point d’orgue de cette table-ronde  
14:00 - 17:30 Symposium - MB401 - Des recherches participatives pour faire avancer la transition ? Finalités, approches, difficultés, vécus de terrain - Facilitatrices : Sylvie Blangy, Vanessa Weick, Charline Collard, avec Erwan Negre, Andréas Eriksson, Célia Auquier, Charlene Arnaud, Pierre Triboulet, Christine Hervé, Floriane Clément, Léna Chainais, Louann Miseront. - Ce symposium/atelier questionnera les pratiques de la recherche action participative (RAP) à partir de la présentation de plusieurs recherches empiriques sur des thématiques diversifiées (recherche alternative, recherche sur des thématiques socio-environnementales, érosion hydrique des sols, autonomie et co-construction des savoirs écologiques) abordées par différentes disciplines (écologie, physique, ethnobiologie, philosophie des sciences, géographie, sciences politiques). Avec des approches de la participation variées, émerge de ce groupe une volonté commune de porter un regard critique sur nos propres pratiques. Après un temps de questions-réponses, un travail réflexif sera expérimenté par tous les participants, incluant le public. Le but sera d’examiner ensemble nos différentes approches et méthodologies en questionnant leurs finalités, et ainsi évaluer dans quelle mesure et comment ce type d’approches génèrent des impacts transformatifs sur les enjeux traités, les relations science/société et les acteurs qui les portent.  
14:00 - 17:30 Atelier - MD311 - « Green team » : une création-fiction pour le vivant - Animé par Fanny Borelli et Juliette Monaco (Zoepolis) - Nous proposons un atelier de création de fiction, non seulement pertinent pour stimuler nos imaginaires du futur, mais aussi pour construire des réponses concrètes aux offensives contre le vivant. Sur le modèle de la Red team de l’armée française, nous vous proposons d’imaginer des scénarios futurs potentiels (et probables), qui, en prolongeant les tendances (ou signaux faibles) émergentes aujourd’hui, auront des effets catastrophiques, sur les démocraties, les organisations humaines, les écosystèmes ou encore le climat. Par la suite, vous prendrez le rôle de membres de la Green team dans laquelle vous aurez pour objectif de créer des contre-offensives face à ces potentielles menaces et de trouver des stratégies en faveur du vivant.  
14:00 - 17:30 Atelier - MB404 - Penser les futurs de l’extraction des géoressources en France métropolitaine - Avec Juliette Cerceau (IMT Mines Alès), Laurence Maurice (IRD, CoSav Géoressources et durabilité), Chloé Druhen-Charnaux (doctorante) - Les crises que nous traversons aujourd’hui sont aussi des crises du récit. Nous avons besoin de nouveaux grands récits, de récits alternatifs enjoués capables d’accompagner des changements en profondeur de notre modèle de société. A travers un atelier d’écriture individuelle et collective, l’objectif est d’imaginer la place future des géoressources dans les transitions. Pourquoi ? Pour questionner la place des géoressources dans les futurs de notre société, pour sortir des déséquilibres géopolitiques où les transitions des pays du Nord se font aux dépens des pays du Sud, pour sortir de l’impasse de l’acceptabilité sociale autour des projets d’extraction de géoressources stratégiques en France. La mise en récit des futurs n’est pas neutre : elle tisse des liens qui transforment. Ainsi, cet atelier propose de se saisir du récit des futurs avec pour ambition de construire un savoir, de former et de transformer. Répartis en sous-groupes, les participants à l’atelier seront ainsi amenés à voyager dans le futur, en se projetant dans 50 ans, sur un territoire extractif métropolitain.  
14:00 - 17:30 Atelier - MB403 - La roue des recherches situées - Animé par Elsje Alessandra Quadrelli (Institut de recherche sur la Catalyse et L’environnement IRCELYON, CNRS, Univ. Claude Bernard Lyon 1) et Aline Vernier (Laboratoire d'Optique Appliquée LAO, CNRS, Ecole Polytechnique) - Dans le contexte de l’Anthropocène (capitalocène, plantationocène, machocène…) et de la grande accélération, l’ensemble des domaines de recherche est parcouru de courants tacites - voire hégémoniques - orientant les sujets d’études, de tabous épistémologiques et existentiels. Déconstruire ces courants tacites et créer de nouvelles pratiques pour d’autres sciences adaptées aux enjeux est nécessaire et difficile. Certains savoirs et méthodes développés dans les sciences humaines et sociales sont adaptés à ces objectifs, mais peu connus dans le cadre des sciences dites « dures ». Cet atelier a comme objectif de travailler à l’utilité du concept des savoirs situés développé par la philosophe Donna Haraway (« Situated Knowledges: The Science Question in Feminism and the Privilege of Partial Perspective », Feminist Studies, 14, 575, 1988) dans le cadre des épistémologies féministes dans l’optique de déconstruction et création mentionnée en ouverture.  
15:30 - 16:00 Pause (pour toutes les sessions)  
16:00 - 17:30 Table-ronde - Amphi MB3 - De quoi « coloniser » est-il le nom ? - Dans cette table ronde, portée par des historien.ne.s souhaitant dialoguer avec les sciences de la vie et de la terre, il s’agira de redonner au mot « coloniser » l'amplitude du champ sémantique qu'il recouvre. La table ronde vise en effet à croiser différents courants de recherche qui mobilisent le terme de « colonial », pour mettre en débat divers contextes d’appropriation et d’intervention humaines (fronts pionniers, extractivisme, invasion, mitage, déforestation et pollution importée/exportée, plantationocène, pristine myth, rapports Nord/Sud, décolonial, néocolonialisme), en y réintégrant l’histoire des non humains. A cette dimension humaine de la colonisation, nous ajouterons à la réflexion les études des écologues et des botanistes, qui qualifient volontiers d’« invasives » ou de « colonisatrices » des populations végétales ou animales adoptant une stratégie de développement spécifique. Avec Guillaume Gaudin, Adeline Grand-Clément, Emmanuelle Perez-Tisserant, Sébastien Rozeaux (historien.ne.s, Univ. Toulouse Jean Jaurès), Enjeux, défis et limites de nommer le phénomène colonial. Léonie Brissaud (historienne, CRH-EHESS), Extractivisme en situation coloniale : activités minières du nord de l'Indochine. Boris Presseq (botaniste, Muséum de Toulouse), Colonisation et invasion biologiques : de quoi parle-t-on ? David Redon, (historien, LCSS, Univ. des Antilles), "Amazonies spatiales" désinhibées : les fondations coloniales de la base de Kourou.  
17:45 - 20:00 Atelier - Chôra, adresse à Garonne - en extérieur - A la croisée des arts plastiques, des sciences, de l'écosophie et de la mésologie : une proposition artistique de Céline Domengie (association Le Belvédère) avec Laurence Maurice (hydrogéochimiste, IRD) et Mikaël Akimowicz (économiste, LEREPS, Univ. de Toulouse).  
18:30 - 20:30 Projection-débat - Mon palais est un paysage - à La Chapelle - Un documentaire poétique et sensible sur deux fermes du Chemillois (Maine-et-Loire) qui aborde les questions du monde paysan, du paysage, du vivant, des écosystèmes, des cercles "vertueux" ou des équilibres mais aussi de notre rapport à la campagne, au jardin, à l'alimentation... Avec Virginie Frappart (Alice groupe artistique) et Denis Rochard  

mercredi 2 juillet 2025

Heures événement (+)
09:00 - 10:30 Couper les liens avec l'industrie fossile : témoignage depuis une université - suivi de 2 communications courtes sur la place des scénarios de transitions. Présentations en ANGLAIS, traduction en AMPHI MB3. (Amphi MB1) - Marthe Wens (hydrologue, Free Univ. Amsterdam); Alexis Vrignon (historien, Univ. d'Orléans); Vanille Ecrement (sociologue des sciences, Sorbonne Univ.)  
10:30 - 11:00 Pause café  
11:00 - 12:30 Table-ronde - MB407 - Réparer par le sensible : réflexions critiques autour des expérimentations art-science - Animé par Adeline Grand-Clément (histoire, PLH) et Sylvain Kuppel (hydrologie, GET, IRD), avec Philippe Reveillon (Les chemins buissonniers), Marion Blancher (philosophie, La Maison forte), Anaïs Belchun (paysage, LAREP, ENSP), Christophe Rulhes (artiste et anthropologue, GdRA), Marc Deconchat (écologie, Dynafor, INRAE) - Les ravages écologiques en cours procèdent d’un certain type (occidental) de rapport au vivant et aux milieux naturels, qu’il est urgent de transformer. Parmi les leviers possibles figure l’approche sensible matérialisée par la création artistique. La question n’est pas seulement celle d’un nouveau mode de transmission des savoirs et de leur performativité au sein de la société, mais aussi celle de leur constitution, au prisme du sensible : cela engage le rapport que les scientifiques entretiennent avec leurs objets de recherche et la place qu’y occupent les affects et la sensibilité. Lier ces deux approches permet de mieux saisir les conditions d'émergence et l’efficacité que peut avoir une telle alliance art-science pour les défis qu'analyse notamment l'écologie politique, alliance ici discutée à travers des exemples concrets.  
11:00 - 12:30 Table-ronde - Amphi MB3 - Enquêter sur l’influence des entreprises fossiles dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche - Avec Antonin Coutant (Univ. Aix Marseille), Maxime Precheur (Univ. Strasbourg), Marthe Wens (Free Univ. Amsterdam), Lucas Gierczak (Acadamia) et Chiara Pignatelli (projet EIES) - Il sera question des liens d’influence de l’industrie fossile dans l’Enseignement Supérieur et la Recherche (chaires industriels, projets co-portés, thèse co-financées, présence au CA, etc). L’objectif sera de discuter les actions permettant de révéler et cartographier ces influences, avec plusieurs initiatives en cours, mais surtout de poser la question de la stratégie pour les faire cesser. Comment s’y prendre et par où commencer pour peser sur les choix d’universités ou de laboratoires, en contexte de crise budgétaire et d’incitations à se tourner vers les financements privés ? Comment faire converger et/ou renforcer les initiatives existantes, dans le monde associatif et académique et en faire émerger de nouvelles ? Finalement, on pourra élargir la question à d’autres types d’entreprise (militaire, extrême-droite, etc).  
11:00 - 12:30 Atelier - MB404 - La technique est-elle politique ? Perspectives historiques - Animé par Sam Allier (G2ELab, UGA, et CRH, EHESS), Léonie Brissiaud (CRH, EHESS), Olivier Gallot-Lavallée (G2ELab, UGA), Théo Lapiere-Bourrely (Coopérative de recherche les Amarantes, EHESS), Pierre Larocca (LaBRI, Univ. Bordeaux) - Cet atelier a pour objectif de questionner notre rapport aux systèmes techniques en les considérant comme des éléments structurants de notre organisation sociale et politique. Nous mobiliserons les recherches récentes (histoire, sociologie et philosophie) qui prennent au sérieux les refus et mobilisation contre certaines trajectoires techniques afin d'identifier les réponses possibles à la question « la technique est-elle politique ? ». Finalement, il s'agira d'esquisser ce que pourrait être une écologie politique qui ne fasse pas l'impasse sur cette question, dans l'héritage de penseurs tels qu'Ivan Illich, Jacques Ellul ou Langdon Winner, nous nous demanderons quelles limites peut-on (ou doit-on) fixer au développement technique.  
11:00 - 12:30 Table-ronde - MD311 - Les verrouillages institutionnels face à l'urgence environnementale - Avec Geoffrey Carrère (sociologie, CERTOP, Univ. Toulouse Jean-Jaurès), Clémence Tassel (anthropologie politique, LADEC, Univ. Lyon 2 / LESC, Univ. Paris Nanterre), Constance Tourte (sciences de gestion et design, Laboratoire Magellan, Univ. Jean Moulin Lyon 3) - Nouveau lieu des conflictualités, le champ environnemental est devenu l’un des domaine d’observation privilégié d’une démocratie en train de se faire ou plutôt de se défaire. Les derniers conflits environnementaux (ex. mégabassines, autoroute A69) en sont une éclatante illustration. Cette table ronde adoptera une perspective critique des modes de gouvernement et de planification écologique mis en œuvre dans le cadre de l'action publique environnementale. Elle interrogera les héritages structurels (tradition démocratique, crise de la représentation...) et les dynamiques de verrouillage démocratique (injonction à l'innovation managériale, financement par appel à projet...) à l’œuvre dans la production des politiques publiques en mobilisant les cas concrets des collectivités locales et de l'administration hospitalière confrontées, toutes deux, aux enjeux environnementaux.  
11:00 - 12:30 Table-ronde - Amphi MB1 - Comment transformer l'université ? Le levier des ateliers participatifs - Avec Pacôme Delva (Sorbonne Univ., membre de l’écopolien et de Reprises de savoirs), Marie-Anne Dujarier (Univ. Paris Cité, membre de l’écopolien), Arnaud Giacometti (Univ. de Tours), et Marielle Tavennec (Univ. de Bretagne Occidentale) - Nous observons une multiplication d’ateliers proposant aux citoyen·nes et parfois plus spécifiquement aux professionnel·les de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche (ESR) des outils de sensibilisation, de réflexion et d’échange sur le désastre environnemental en cours. Certains mettent l’accent sur le réchauffement global, et sur la manière de réduire l'empreinte carbone d’un laboratoire ou établissement de l’ESR, alors que d’autres interrogent les liens entre sciences et société, et en particulier le rôle et la responsabilité des institutions et professions scientifiques dans la fabrication du désastre environnemental. Ces ateliers sont parfois utilisés dans le cadre d'une stratégie globale de transformation écologique et sociale de l'Université, comme à l'Université de Tours qui pourra témoigner de son expérience. Nous proposons dans cette table ronde/atelier une réflexion critique sur les pratiques en cours dans ces différents ateliers et sur leur mise en place, dans le but de créer de l'interconnaissance, de la connaissance et de la réflexivité propices à des améliorations de ces démarches et de leur influence sociale. Nous proposerons aux intervenant·es de mettre en commun « ce qui marche », les conditions d’une réalisation satisfaisante de ces ateliers , mais aussi d’identifier les impasses et risques possibles. Une attention particulière sera donnée à « l’après atelier » au regard des actions et de l'engagement potentiels des participant·es, aux catégories de publics touchés par ces ateliers, ainsi qu'au positionnement des différents ateliers (finalités, type de discours déployé, caractère politique, institutionnalisation, ...). L'objectif est d'évaluer de façon critique la dynamique engendrée par les ateliers sur le rapport subjectif au travail, sur les collectifs, les pratiques de recherche, conversions thématiques, les changements de métier, de statut, de vie, voire des institutions de recherche elles-mêmes : qu’en sait-on ? Comment le sait-on ? Quels sont-ils ?  
11:00 - 12:30 Atelier - MB403 - Faire émerger des sciences non faites : retour d’expériences et perspectives avec l’Atécopol Toulouse - Aude Lapprand (Sciences citoyennes) et Jean-Michel Hupé (Atécopol) - Toutes les connaissances scientifiques sont négociées. C’est-à-dire qu’elles se situent à l’intersection des attentes des autorités, des engagements personnels des chercheurs, mais aussi des mécanismes explicites ou implicites de censure. Or, de nombreuses thématiques de recherche, bien que porteuses d’un potentiel significatif pour atténuer les crises environnementales et sociales, sont aujourd’hui négligées. Ce phénomène, que l’on peut qualifier d'ignorance scientifique, renvoie aux « sciences non faites », notion que l’atelier souhaite aborder via l’analyse d’expériences passées et dans la perspective de futurs événements. L’atelier traitera spécifiquement des conditions d’émergence des « sciences non faites », de la façon de créer des collaborations solides entre chercheurs, associations et groupes concernées et comment les animer pour faire place à des savoirs originaux. Les enseignements tirés de l’atelier permettront de dessiner des futures rencontres d’un projet porté par le Mouvement pour des savoirs engagés et reliés (MSER), et en particulier deux événements à organiser en 2026, l’un à Marseille par l'Atécopolam (croisement des savoirs sur les enjeux de santé) et l’autre à Toulouse par l'Atécopol (croisement des savoirs sur les enjeux de mobilité).  
11:00 - 12:30 Atelier - MD309 - Arpentage de la carte des pensées écologiques - Animé par Elodie Merlot (PEGASE, INRAE), Jérémy Omer et Matthieu Romagny (IRMAR, Univ. et INSA Rennes), Sandrine Rospabé (LiRIS, Univ. Rennes) - Difficile d’exposer la pluralité des courants de pensées écologiques devant la complexité des liens qui les unissent, les oppositions et les controverses qui les traversent… C’est pourtant l’exercice délicat (et passionnant !) auquel s’est livré un collectif associant les médias Fracas et Bon Pote à travers la construction d’une carte positionnant huit pensées écologiques (écologies libertaires, écologies anti-industrielles, écologies décoloniales, écoféminismes, écosocialisme, éthiques environnementales, écofascismes et capitalisme vert), ainsi que 150 auteur.rices, de Henri David Thoreau à Vinciane Despret, en passant par Garret Hardin, Murray Bookchin ou Ivan Illich... L'objectif de l'atelier participatif sera, sous forme d'arpentage, de comprendre les contours et la diversité des courants de pensées écologiques et d’y apporter des éléments critiques. https://bonpote.com/la-carte-des-pensees-ecologiques/  
11:00 - 12:30 Atelier - MB401 - Quelles recherches intéressantes mener avec une tonne de carbone ? - Animé par Pierre-Luc Bardet (biologie, IBPS, Sorbonne Univ.), André Estevez-Torres (chimie, Univ. Lille), Pablo Jensen (physique, CNRS, ENS Lyon), Vincent Gerbaud et Camille Gaume (génie chimique, LGC, INP Toulouse) - Le dernier bilan carbone du CNRS relève une augmentation de 3 % en quatre ans de ses émissions de gaz à effet de serre, qui s’élèvent à plus de 14 tonnes eqCO2 par agent. Penser une recherche bas carbone nécessite de renoncer à une bonne partie de nos activités. L’enjeu de cet atelier, partant d'exemples de physiciens, biologistes et chimistes, disciplines les plus émettrices de gaz à effet de serre, sera d'élaborer des questions scientifiques « intéressantes », relevant d’interrogations fondamentales, qu’il serait possible d’explorer en n'émettant pas plus de 1tCO2e/an. Nous présenterons d’abord de manière concrète l’insuffisance des mesures habituelles à travers l’exemple du Laboratoire de Génie Chimique (Toulouse). Puis nous commencerons à réfléchir, collectivement, à une politique de recherche compatible avec les limites planétaires et à définir ensemble des questions intéressantes pour les communautés scientifiques concernées et qu’il semble possible d’aborder avec des méthodes émettant très peu de gaz à effet de serre.  
12:30 - 14:00 Déjeuner (buffet végétarien sur site)  
14:00 - 15:30 Atelier - MD309 - Exploration participative des émotions autour des bouleversements écologiques - Animé par le collectif Les Ecolos Anonymes - Cet atelier permet d'échanger sur nos ressentis personnels face aux bouleversements environnementaux et sociétaux. A travers des discussions guidées, venez confronter vos vécus et réflexions autours des thématiques telles que : la sensibilité environnementale, notre relation à l'information, la gestion des mauvaises nouvelles, les impacts de cette prise de conscience sur nos vies... Créé en 2022, les Ecolos Anonymes est un collectif d'éducation populaire qui anime des ateliers gratuits autour des imaginaires et ressentis liés à la prise de conscience environnementale. Pour les participants du colloque, cet atelier sera l'occasion d'expérimenter ce type d'espace de parole, et alimentera les réflexions en vue du symposium « comment repolitiser "l'éco-anxiété"? ».  
14:00 - 15:30 Table-ronde - Amphi MB3 - Quelles transitions pour quels territoires ? Expériences et perspectives d'avenir dans le Sud-Ouest - Avec Avec Julien Milanesi (CERTOP, Univ. Toulouse Jean Jaurès), Caroline Calmettes (PADEO), Frédéric Berthelot (les Ateliers ICARE), Marie-Pierre Cassagne (Toulouse en Transition), Marc Bautrait et Laurent Derappe (collectif Racines) - Les multiples scénarios de transition partent souvent d'une échelle nationale voire internationale. Ce faisant, ils gomment la variété des contextes locaux et les multiples initiatives qui ne reposent pas tant sur l'agrégation de grands nombres intégrés à des modèles sophistiqués, que sur des interactions locales concrètes qui portent en puissance des transformations radicales de nos sociétés et de leurs emprises matérielles et écologiques. Le Sud-Ouest regorge de ces initiatives visant à construire de manière pragmatique, graduelle mais ambitieuse des alternatives au « business as usual ». Cette table-ronde, qui emmènera du Pays-Basque au Lot, en passant par le Midi toulousain, évoquera des réseaux d'entreprises et de systèmes d'échanges alternatifs, des réflexions de salariés sur le devenir du travail industriel ou encore l'agriculture, pour ouvrir le champ des possibles écologiques.  
14:00 - 17:30 Atelier - MB404 - Recherches pour les luttes - Animé par Enora Chopard (Déroute des Routes), Owen Crabtree, Bastien Legay, Guillaume Moinard et Matthieu Latapy (LIP6 - CNRS et Sorbonne Université), Aude Lapprand (Sciences Citoyennes) - Le système en place est sur une trajectoire mortifère et ne semble pas disposé à en changer. Malgré cette situation, l’essentiel de la recherche reste mobilisé par des travaux dans la continuité, ou à des propositions sujettes aux effets rebonds. Dans ce contexte, les luttes sociales et écologistes sont un facteur de progrès essentiel : elles confrontent le système et cherchent à l’empêcher de poursuivre sa routine destructrice. Nous proposons de réfléchir à la possibilité de développer une recherche dédiée à ces luttes.  
14:00 - 17:30 Atelier - MD311 - Inventorier-transformer nos expériences sociales des bouleversements écologiques - Avec Sandra Fiori, Théo Fort-Jacques, Gilles Malzac et Lisa Rolland (Ecole nationale supérieure d’architecture de Lyon, EVS-LAURe) - La destruction de l’habitabilité du monde est basée sur des rapports d’exploitation et de domination qu’il s’agit de documenter pour les transformer. A cette politisation des enjeux écologiques correspond l’articulation entre description de situations concrètes et conceptualisation critique. C’est ce que nous proposons sous la forme d’un inventaire collectif d’ « expériences négatives » (Fischbach, 2009, Honneth, 2015), incluant un temps de travail en petits groupes, puis une mise en commun : vers quelles « nécessités » de recherche, mises en récit et modalités d’action ce dispositif de productions de connaissances et de réflexivité oriente-t-il ? Cette forme de diagnostic critique, initié avec des masterant.es en architecture autour de la conception et de l’entretien des milieux habités, sera poursuivi ici à partir d’autres ancrages universitaires, associatifs ou militants, rejoignant des enquêtes collectives menées en lisière des formats académiques pour mettre en forme les vécus ordinaires (Latour, 2020, Dutrait, 2024) ou invisibilisés (Reprises de savoirs, 2025) des bouleversements écologiques.  
14:00 - 15:30 Table-ronde - Amphi MB1 - Le paysage comme niveau pertinent de l'action collective - Avec des chercheur.es du laboratoire Dynafor-INRAE : Marc Deconchat (écologie des paysages agri-forestiers), Clélia Sirami (écologie des paysages), Floriane Clément (sciences politiques), Cécile Barnaud (géographie sociale) - L’atelier vise à explorer ce que recouvre la recommandation souvent faite de déployer des approches paysagères pour comprendre et gérer les défis environnementaux actuels. Il s'agira de voir comment elle peut être mobilisée, sa capacité effective à surmonter des difficultés rencontrées par d’autres approches. L'atelier visera à 1) dresser un état des lieux des concepts et cadres théoriques embarqués par ces termes ; 2) à considérer les avancées méthodologiques récentes, liées notamment à la disponibilité de vastes jeux de données spatiales ; 3) à évaluer les implications concrètes des résultats produits et leurs capacités à aider à mieux répondre aux enjeux actuels ; 4) et enfin, analyser avec un regard critique les dimensions sociales et politiques, liées aux rapports de force, que cela induit. L'atelier croisera les cadres et expériences de scientifiques et praticiens concernés par des approches paysagères pour élaborer une synthèse utile aux transitions à faire.  
14:00 - 17:30 Symposium - MB401 - Penser les technopromesses: analyse critique des dynamiques du technosolutionnisme (FR/EN). - Avec Fabienne Martin (CNRS), Nicolas Berger (Univ. de Bordeaux), Francesca Schonsberg (LPENS, Paris), Dante Gerini (Univ. Aix-Marseille), Sydney Thomas (INP, Toulouse), Bruno Autivy (Univ. de Nantes), Odin Marc (GET, Toulouse), Julian Carrey (INSA Toulouse), Olivier Lefevre (INP Toulouse) - Face aux bouleversements écologiques et aux enjeux énergétiques, les promesses technoscientifiques sont régulièrement mises en avant. Certes, la technologie et l’ingénierie ont un rôle à jouer pour orienter nos sociétés vers des voies soutenables. Néanmoins, ces promesses techniques, souvent techno-solutionnistes, sont aussi très critiquables car elles invisibilisent d’autres propositions (plus frugales, low-tech, sociales, politiques) ou même alimentent une fuite en avant vers de nouveaux dégâts écologiques. Nous proposons dans cet atelier d’approfondir les bases et le contenus de plusieurs promesses (hydrogène, IA, ordinateur quantique, smart city, efficacité industrielle) et de réfléchir à comment les contrer, les dépasser ou faire grandir des alternatives (comme les low-tech ou l’architecture frugale). L’atelier contiendra des interventions théoriques et historiques sur la critique de la technique et les low tech, une phase de discussion avec les intervenant.es autour de posters ou de stands, et une phase de réflexion en groupe sur les recherches et approches interdisciplinaires pour critiquer et dépasser les promesses technosolutionnistes.  
14:00 - 17:30 Atelier - MB407 - Arpentage de « S'aimer la Terre. Défaire l'habiter colonial » - Avec Camille Bouko-Levy (LASSP, IEP Toulouse), Malcom Ferdinand (IRIS, PSL, CNRS), Clémence Leobal (LISST, Univ. Toulouse Jean Jaurès), Erwan Molinié (LCSP, Univ. Paris Cité), Renda Belmallen (Univ. Paris 8) - Cet atelier vise à donner des clés de compréhension de l'affaire du chlordécone (pesticide organochloré utilisé dans les bananeraies antillaises de 1972 à 1993) à partir des concepts d' « écologie décoloniale » et d' « habiter colonial », afin de sortir du cadrage technico-scientifique du problème public chlordécone pour l'inscrire dans une persistance des rapports coloniaux aux Antilles françaises. A l'aide de concepts issus des théories décoloniales, il mettra en exergue les verrous qui nous maintiennent dans une trajectoire insoutenable ainsi que les leviers et alternatives qui peuvent permettre d'en sortir. Enfin, l'atelier proposera aussi de réfléchir autour de concepts tel que la « colonialité du savoir » et le « Plantationocène ».  
14:00 - 17:30 Atelier - MB403 - Interroger la place des savoirs dans les luttes anti-extractivistes : réflexivité, plaidoyer et coordination - Avec, de l'Atécopol de Nantes : Adèle Huguet (histoire des techniques), Florian Police (sociologie), Hugo Doux (histoire des techniques), Simon Joxe (géographie), Ewan Petit (sciences politiques), Bertrand Huneau (génie matériaux), Jean-Baptiste Bahers (géographe), et de Toulouse/Ariège : Hélène Guétat-Bernard, Léa Sébastien, Laure Laffont, Sylvain Kuppel, Jérémie Cavé, Guillaume Blanc (APROVA), Agnès Leclercq (Stop Gravières), Alix Cheney Cet atelier a pour objectif de réfléchir à la manière dont la production de savoirs scientifiques peut être mis au service des luttes anti-extractivistes dans une perspective de coordination nationale. Première partie (1h30) : contextualisation des activités extractivistes, des contestations et des luttes. Nous présentons une série de cas où l’activité minière (« carrières » et « mines ») est contestée, en Loire Atlantique et en Ariège notamment. Deuxième partie (45mn) : débat butiné dans le but d’interroger les alliances dans les luttes anti-extractivistes, en particulier entre des scientifiques et des collectifs de lutte, dans la perspective d’une coordination nationale. La technique du débat butiné se donne pour objectif de favoriser la réflexion collective et créative sur un sujet afin de dégager des propositions, des pistes d'action. Troisième partie (45mn): retour en plénière et rédaction collaborative d'un manifeste à vocation nationale sur le sujet.  
14:00 - 17:30 Atelier - MB408 - Scientifiction des futurs possibles - Animé par Chloë David et Laurie Cezeur (Collectif Feu Follet) - Atelier de design fiction proposant de se projeter en 2040 pour imaginer collectivement des futurs possibles. En questionnant les modèles descendants de partage des connaissances, Scientifiction interroge les modèles de pouvoir et d'autorité dans la transmission des savoirs. L'atelier s'appuie sur une méthodologie participative, où les scénarios imaginés sont le fruit d'un travail collectif. C'est aussi une invitation à dépasser l'imaginaire dominant et libéral basé sur la croissance et les modèles institutionnels actuels. Par son approche de design fiction, cet atelier veut explorer des futurs autres. Car développer notre capacité à envisager collectivement des alternatives semble fondamental pour repenser nos sociétés et leurs relations avec l'environnement.  
15:30 - 16:00 Pause (pour toute les sessions)  
16:00 - 17:30 Table-ronde - Amphi MB3 - Comment repolitiser « l’éco-anxiété » ? - Avec Hao Tam Ho (Atécopol), Jean-Michel Hupé (FRAMESPA, Univ. Toulouse Jean-Jaurès), Fabien Nodin (collectif Les Écolos Anonymes), Sophie Thiron, (CERTOP, Univ. Toulouse Jean Jaurès) - Qu'est-ce qu'on peut faire en tant que personne et particulièrement en tant qu'éducateur·ice, face à la peur, la colère, le sentiment d’impuissance, la culpabilité, qui semblent de plus en plus présentes avec l’aggravation des ravages écologiques ? Le symposium commencera par un état des lieux, avec un retour d'expérience de quatre années de pratique du collectif des « Écolos Anonymes », espace de parole sur ces questions. L’analyse montrera ensuite que l’« éco-anxiété » est majoritairement appréhendée comme un symptôme à « traiter », ce qui tend à la dépolitiser et à en invisibiliser les causes, voire à participer à en faire un instrument de contrôle des populations. Des éléments critiques issus de la sociologie et des sciences politiques permettront d’outiller le public contre les pièges non seulement de pratiques de « prise en charge », mais également du terme même d'éco-anxiété.  
16:00 - 17:30 Atelier - MD309 - Sonder la transition énergétique en Occitanie - Animé par Sylvia Becerra (GEODE, Univ. Toulouse Jean Jaures), Olivier Vanderhaeghe et G. Juteau (GET, Univ. Toulouse), Ludovic Montastruc (Ensiacet, INP Toulouse) - L’atelier consiste à faire prendre conscience et discuter les enjeux de l’empreinte matière de la transition énergétique, à différentes échelles du global au local. La Région Occitanie a l’ambition de devenir une région à Energie Positive à l’horizon en diminuant la consommation d’énergie de 40 % par rapport à 2015, en améliorant l’efficacité énergétique de l’industrie, de l’agriculture, des transports et des bâtiments et en développant la production d’énergies renouvelables. Après une mise en contexte initiale, les participants (organisés en groupes de 4-5 personnes) devront circuler entre trois tables pour répondre de façon itérative à différentes questions complexes. Les réflexions seront ensuite restituées collectivement et débattues. 12 à 30 participants.  
16:00 - 17:30 Symposium - Amphi MB1 - Introduction à l’écologie des savoirs - Avec Jean-Christophe Goddard (Univ. Toulouse Jean Jaurès) et Jean-Louis Tornatore (Univ. de Bourgogne) - Cette dialogue à deux voix propose de réfléchir aux implications onto-épistémiques d’une « écologie des savoirs ». Postulant la « renonciation à toute épistémologie générale » ou qui se pense comme telle, l’écologie des savoirs, notion avancée par le sociologue portugais Boaventura de Sousa Santos, porte les enjeux de l’ouverture de la pensée et de la compréhension du monde à d’autres modes de pensée relevant d’ontologies autres que celle qui arme nos sciences. Jean-Louis Tornatore reviendra sur l’expérience d’écriture et éditoriale du Vocabulaire critique et spéculatif des transitions initiée par l’Atelier d’écologie politique « Penser les transitions » (UBE, Dijon). Dessinant la voie originale d’une « épistémologie des transitions », cette expérience participerait d’une écologie des savoirs en ce qu’elle tente l’articulation ou plutôt l’alliance du point de vue critique et du point de vue spéculatif : critique du système actuel, du monde à un seul monde de l’Anthropocène et engagement spéculatif pour un monde possible, un monde à plusieurs mondes. Jean-Christophe Goddard s’attachera à restituer la puissance critique de ces savoirs collectifs, soit des contre-anthropologies qui inversent la direction de l'ethnologie coloniale européenne. Il s’intéresse notamment à la manière dont des sociétés, dans les bassins de l’Amazone et du Congo entre autres, exposées depuis la première modernité à l’entièreté des violences et des contradictions du capitalisme colonial mondial, ont été contraintes de mettre en œuvre des stratégies inédites d’analyse critique du « monde blanc », de lutte contre son hégémonie et de représentation de sa possible fin.  

jeudi 3 juillet 2025

Heures événement (+)
09:00 - 10:30 Les travailleurs de la Terre : Contradictions et possibilités d'une « transition » juste (en ANGLAIS, traduction en AMPHI MB3) (Amphi MB1) - Stefania Barca (historienne, Univ. Santiago de Compostela) ; Liliana Buitrago (linguiste, Observatoire de l'Ecologie Politique du Venezuela)  
10:30 - 11:00 Pause café  
11:00 - 12:30 Symposium - Amphi MB1 - Les scientifiques et leurs savoirs protègent-iels le vivant ? (I) - Avec Léonard Dupont, Emmanuel Ferrand, Sophie Gerber, Loïc Jeanson, Camille Russeil et Marie Urbain - Nos sociétés sont traversées par des crises multiples et profondes, qui remettent en cause nos manières de vivre et l’habitabilité de certaines portions du globe. Dans ce contexte, la science moderne occupe une position ambivalente. D’un côté, nombre d’innovations issues du progrès scientifique ont permis d’exploiter les ressources humaines et terrestres, toujours plus efficacement, souvent plus violemment. De l’autre, c'est cette même science moderne qui quantifie la gravité et le caractère anthropique des dégradations environnementales. Nous nous demanderons comment faire pour que nos sciences bénéficient au plus grand nombre de vivant·es plutôt qu’à l’engrenage destructeur du capitalisme extractiviste ? Le matin, six présentations éclaireront quelques facettes de ce vaste sujet par des retours d'expériences et des exemples passés et actuels. L'après-midi, des échanges autour de questions charnières permettront de repenser collectivement nos pratiques et nos modes d'organisation.  
11:00 - 12:30 Table-ronde - MB404 - Bifurquer : de la technique à l'histoire des techniques - Avec Léonie Brissiaud et Sam Allier (EHESS, Paris), Martin Colla (UCLouvain), Olivier Gallot-Lavallée (G2Elab, Grenoble) - Comment bifurquer dans la recherche et pour faire quoi ? Cette table ronde discute de ces questions à travers les retours d'expériences d'ingénieurs et chercheurs passés du côté des sciences humaines et sociales. D'un constat sur ce qui pousse à changer de trajectoire ou de domaine de recherche (réflexivité, impuissance, refus d'exercer), elle abordera en particulier l'histoire environnementale et la philosophie comme des outils pertinents pour répondre à la fois aux causes de la bifurcation et au contexte social, économique et politique du XXIe siècle. Enfin, nous présenterons une taxonomie de la bifurcation dans le milieu académique afin de discuter des différentes stratégies possibles à qui veut : faire différemment, ne pas nuire, mettre la recherche au service des militants, etc.  
11:00 - 12:30 Symposium - Amphi MB3 - Extractivisme, ou la prolifération des territoires sacrifiés ? (I) - Avec Kyra Grieco, Juan Jacobo Centenaro, Emilia Lara Walle, Charif Elalaoui, Agnès Cibiel, Zohra Mhedhbi, Clara Vivin, Sylvia Becerra, Jérémie Cavé - Le concept d’extractivisme, né dans des milieux militants et universitaires liés aux luttes environnementales, est aujourd’hui passé dans le langage courant. On l’évoque, au sens strict, pour dénoncer un modèle économique capitaliste basé sur l’exploitation intensive de matières premières - et la structure raciste et coloniale du pouvoir qui le soutient -, ou bien, au sens large, une qualification du système industriel contemporain dans lequel la valeur est “extraite” des milieux plutôt que “produite” par le travail. Mais que peut désigner cette notion exactement, jusqu’où étendre sa capacité heuristique et comment s’approcher d’elle à l’heure des transitions écologiques ? Est-ce que tout projet d’extraction est forcément extractiviste et engendre systématiquement ce qu’on appelle des « zones de sacrifice » ? Et, inversement, tout territoire "sacrifié" est-il forcément en lien avec des activités extractives ? Qu’ont en commun une infrastructure hydroélectrique au Québec, une carrière de diatomite en France, des projets miniers et touristiques au Maroc, des exploitations minières et agricoles en Amérique latine ? Qu’est-ce qui les différencie ? Autant de questions auxquelles ce symposium, divisé en deux parties (2x 1h30), tentera de répondre.  
11:00 - 12:30 Table-ronde - MB403 - Chercheurs, journalistes : comment mieux travailler ensemble sur les enjeux écologiques ? - Avec Marion Calais et Sara Barnéoud (association Expertise Climat), Axelle Szczygiel (journaliste), David Bobin (rédacteur en chef adjoint de la locale du Tarn à France 3), Guillaume Carbou (sciences de l'information et de la communication, IUT Bordeaux), Laure Teulières (historienne, Univ. Toulouse Jean Jaurès) - Face à un traitement médiatique imparfait et de plus en plus polarisé des questions écologiques, il est essentiel de renforcer le dialogue entre chercheurs et journalistes. L’objectif est d’améliorer à la fois la quantité et la qualité de la couverture médiatique des crises environnementales, afin de transmettre aux citoyens des messages clairs et des éléments de compréhension pouvant favoriser un débat public éclairé. Pour tenter de nouer un véritable compagnonnage autour de ces enjeux, la table ronde fera d’abord témoigner les journalistes sur leurs réalités professionnelles et leurs contraintes dans la façon d’aborder les questions écologiques, puis l’échange avec les chercheurs et avec le public permettra d’envisager de nouvelles manières de collaborer et de faire vivre l’information.  
11:00 - 12:30 Table-ronde - MB401 - Les politiques publiques de recherche, un angle mort de la démocratie - Avec Alexandre Baubec (Sciences Citoyennes), Sylvain Fischer (Horizon TERRE), Aude Lapprand (Sciences Citoyennes) - Depuis plus de 20 ans, les politiques publiques de recherche sont dessinées dans le but de construire une « économie de la connaissance », où la recherche scientifique est financée afin de soutenir la compétitivité industrielle et la croissance économique. De ce fait, les choix scientifiques et techniques sont orientés vers certains types de sciences, au détriment d’autres, délaissant ainsi des pans entiers de recherche, en particulier ceux en phase avec le mouvement social. Il n’existe par ailleurs aucun espace démocratique où ces choix pourraient être explicités et débattus. La programmation de recherche, à l’échelle française et européenne, est décidée dans l’opacité, avec peu de prise pour les acteur·ices de la recherche et les citoyen·nes. La table-ronde présentera les enjeux des politiques publiques de recherche, les décisions problématiques en cours de préparation en France et en Europe, et des propositions pour changer le cours des choses. Un atelier (l'après-midi) explorera un projet de recherche participative sur la possibilité d’un gouvernement démocratique des sciences.  
11:00 - 12:30 Table-ronde - MD309 - Une unis-vers-cité pour l’accroit-sens - Avec Olivier Ragueneau (CNRS), Audrey Sabbagh (Paris Cité Université, IUF) et Vanessa Léa (CNRS) - résumé à venir  
11:00 - 12:30 Atelier - MB407 ou COUR - Travaillons le bois - Avec Marc Deconchat (chercheur INRAE en écologie des paysages agri-forestiers), Arnaud Loridan (menuisier, éco-constructeur, assistant d'enseignement artistique aux Beaux Arts de Toulouse) - Les arbres et les forêts tiennent une place particulière dans les imaginaires, souvent liés à des craintes ou des sentiments de liberté, de rapport à la nature et de ressourcement. Ils ont aussi des rôles essentiels dans nos sociétés, tant par les services que nous en tirons que par les produits que nous utilisons, au premier des quels le bois tient une place centrale. Malgré l'accroissement technologique de notre monde, le bois, dans sa simplicité et sa versatilité, reste un matériau de premier plan de plus en plus employé, au risque de menacer parfois la qualité des forêts. Pour échanger autour de ces rôles et de la façon dont on peut les rendre compatibles avec les limites planétaires, l'atelier consistera en une manipulation créative concrète et simple de bois, comme prétexte à des discussions informelles et des expressions volontaires et improvisées. Il s'agira de parler tout en agissant ensemble. L'objectif est donner à voir concrètement la place que tient le bois dans nos vies et en quoi son travail est accessible à la grande majorité, source de satisfactions et levier vers des productions d'objets utiles avec des technologies à faible impact.  
11:00 - 12:30 Table-ronde - Les Izards (trajet métro) - Articuler inclusion sociale et écologisation des pratiques alimentaires : initiatives toulousaines et nantaises (I) - Animé par Sabine Meïer (CERTOP, CNRS), Sophie Thiron (CERTOP, Univ. Toulouse Jean Jaurès), avec Aline Le Failler (ESO, Nantes Univ.), Perrine Gaudé ou Anaïs Bourget (Centre Social de Bagatelle), Yamina Aïssa-Abdi (Au Coeur de ma Cantine), Martine ou Sabrine (habitantes de Bagatelle et adhérentes de la CaissAlim Toulouse) - Sachant que les discours environnementaux sont construits mais aussi perçus de manière différenciée selon les milieux, notamment lorsqu’ils portent sur l’alimentation, est-il possible de concevoir inclusion sociale et écologie depuis les pratiques alimentaires ? Comment l'écologisation des pratiques alimentaires s'articule-t-elle avec les enjeux d'inclusion sociale, notamment en quartier prioritaire, en prenant en compte la diversité des sensibilités et des expériences ? Comment la mise en oeuvre de la transition peut-elle être pensée, voire enclenchée, en dépassant les rapports de pouvoir classiques ? Différentes recherches-action menées à Toulouse et à Nantes sur des expérimentations collectives en lien avec l'alimentation seront ici mises en regard. À travers les témoignages de jeunes chercheuses mais aussi d'actrices de terrain (centre social et responsable d'association) et habitantes, cette table ronde mettra en discussion les rapports de force et les alliances de classe qui sous-tendent ces initiatives. Il s'agira également de voir comment « l'écologie » est perçue, déployée mais aussi utilisée ou mise à distance au sein de ces collectifs. La table-ronde d'1h30 sera suivie d'un repas au restaurant solidaire « Au Coeur de ma Cantine ».  
12:30 - 14:00 Déjeuner (buffet végétarien sur site)  
14:00 - 15:30 Symposium - Amphi MB1 - Les scientifiques et leurs savoirs protègent-iels le vivant ? (II) - Avec Léonard Dupont, Emmanuel Ferrand, Sophie Gerber, Loïc Jeanson, Camille Russeil et Marie Urbain - Nos sociétés sont traversées par des crises multiples et profondes, qui remettent en cause nos manières de vivre et l’habitabilité de certaines portions du globe. Dans ce contexte, la science moderne occupe une position ambivalente. D’un côté, nombre d’innovations issues du progrès scientifique ont permis d’exploiter les ressources humaines et terrestres, toujours plus efficacement, souvent plus violemment. De l’autre, c'est cette même science moderne qui quantifie la gravité et le caractère anthropique des dégradations environnementales. Nous nous demanderons comment faire pour que nos sciences bénéficient au plus grand nombre de vivant·es plutôt qu’à l’engrenage destructeur du capitalisme extractiviste ? Le matin, six présentations éclaireront quelques facettes de ce vaste sujet par des retours d'expériences et des exemples passés et actuels. L'après-midi, des échanges autour de questions charnières permettront de repenser collectivement nos pratiques et nos modes d'organisation.  
14:00 - 15:30 Table-ronde - MB401 - « L’arme du droit » au service de la justice climatique et environnementale - Animée par Christel Cournil (professeure de droit public, Sciences Po Toulouse, Lassp), avec Brice Laniyan (docteur en droit, juriste Notre affaire à tous), Anne Sophie Denolle (maîtresse de conférences en droit public), Ornella Seigneury (juriste postdoctorante en droit public, Projet ANR Proclimex, Lassp), Agnès Delage (professeure des Universités en histoire, département DELHAM – ALLSH) - L’enjeu sera d’illustrer comment la lutte par l’arme du droit permet de faire avancer les combats portés par la société civile (justice climatique et sociale, démocratie environnementale, sortie fossile, etc.). Les contentieux stratégiques sont devenus un mode de participation politique majeur, comme ceux initiés par l’association Notre Affaire à Tous. Par des outils juridiques revisités ou argumentaires inédits (droit de la nature) et la mobilisation des standards de la science, les ONG et des collectifs de citoyens tentent -non sans mal- de déverrouiller les modèles de pensées, les formes de régulation et de responsabilisation afin notamment d’inclure des acteurs économiques largement exclus de l’effort écologique à fournir.  
14:00 - 15:30 Atelier - MD309 - Théâtre forum : expérimenter le dialogue élus/collectifs - Animé par Marie-Pierre Cassagne (coprésidente de Toulouse en Transition et du HUB SOFT) - Cet atelier permettra d’expérimenter la façon dont la posture des intervenants peut influencer le dialogue entre associations et élus. Au travers de jeux de rôles, les participants (30 personnes maximum) échangeront pour co-construire plus efficacement les projets de transition. Ce sera également l'occasion de découvrir les actions menées par Toulouse en Transition, qui pourront servir de source d'inspiration. Deux thématiques seront considérées, l'une sur la végétalisation et l'autre sur la mobilité.  
14:00 - 15:30 Symposium - Amphi MB3 - Extractivisme, ou la prolifération des territoires sacrifiés ? (II) - Avec Kyra Grieco, Juan Jacobo Centenaro, Emilia Lara Walle, Charif Elalaoui, Agnès Cibiel, Zohra Mhedhbi, Clara Vivin, Sylvia Becerra, Jérémie Cavé - Le concept d’extractivisme, né dans des milieux militants et universitaires liés aux luttes environnementales, est aujourd’hui passé dans le langage courant. On l’évoque, au sens strict, pour dénoncer un modèle économique capitaliste basé sur l’exploitation intensive de matières premières - et la structure raciste et coloniale du pouvoir qui le soutient -, ou bien, au sens large, une qualification du système industriel contemporain dans lequel la valeur est « extraite » des milieux plutôt que « produite » par le travail. Mais que peut désigner cette notion exactement, jusqu’où étendre sa capacité heuristique et comment s’approcher d’elle à l’heure des transitions écologiques ? Est-ce que tout projet d’extraction est forcément extractiviste et engendre systématiquement ce qu’on appelle des « zones de sacrifice » ? Et, inversement, tout territoire « sacrifié » est-il forcément en lien avec des activités extractives ? Qu’ont en commun une infrastructure hydroélectrique au Québec, une carrière de diatomite en France, des projets miniers et touristiques au Maroc, des exploitations minières et agricoles en Amérique latine ? Qu’est-ce qui les différencie ? Autant de questions auxquelles ce symposium, divisé en deux parties (2x 1h30), tentera de répondre.  
14:00 - 15:30 Atelier - MD311 - Écouter le béton, écoutez les communs - Animé par Elona Hoover (Univ. of Brighton) - Cet atelier cherche à explorer ce que permet une approche féministe matérielle, une entrée par la matière (ici le béton), le sensible (les sons et l’expression graphique) et la réflexion (expressions textuelles), pour rendre compte des relations entre humains et non-humains dans des tentatives de vivre autrement dans des mondes urbanisés et abîmés, que ce soit en ville ou milieu plus rural. Cet atelier va s’appuyer sur trois créations sonores originales qui évoquent différentes manières de « faire commun » à travers cinq figures du béton. 7 à 30 personnes.  
14:00 - 15:30 Atelier - MB403 - Politiser les enjeux de sobriété numérique par des mini-conventions citoyennes - Animé par Françoise Berthoud et Camille Marie (CNRS, Grenoble) - Permettre à 30 citoyen.nes de co-construire des propositions de sobriété numérique à destination d’une organisation, c’est l’objectif de cette mini-convention citoyenne conçue par les animatrices. Durant l’année 2025, huit mini-conventions sont lancées dans des territoires différents et avec des organisations différentes, sous l’égide du programme national Alt IMPACT (coporté par l’Ademe, l’Inria et le CNRS). L'atelier permettra de partager l’expérience de ce projet à mi-parcours en vous proposant plusieurs temps pour : échanger, expérimenter un fragment du dispositif, et co-construire pour bonifier le parcours au regard de vos avis, conseils, recommandations, expériences...  
14:00 - 15:30 Atelier - MB407 - Pour un gouvernement démocratique des sciences - Animé par Alexandre Baubec (Sciences Citoyennes), Sylvain Fischer (Horizon TERRE), Aude Lapprand (Sciences Citoyennes) - L'atelier explorera un projet de recherche participative sur la possibilité d’un gouvernement démocratique des sciences. Cet atelier est en lien avec la table-ronde (matin), qui pointe l’angle mort démocratique que représentent les politiques publiques de recherche. Face à ce constat, le projet de recherche cherche à répondre à deux grands enjeux : (1) documenter le besoin de rénovation démocratique des politiques publiques de recherche et des choix de société sur les sciences et techniques et (2) proposer des modalités pratiques pour un gouvernement démocratique des sciences. L’objectif de l’atelier sera de de donner l'occasion aux participant·es de s'emparer du projet, d'en identifier les points saillants et les limites, et de l'améliorer par la réflexions collectives. Il sera organisé en trois phases : arpentage, restitution, travail d’approfondissement en groupe réduit.  
14:00 - 15:30 Atelier - MB404 - Luttes contre les infrastructures : comment mettre en place l'analyse scientifique transdisciplinaire nécessaire ? - Avec Stéphanie Mariette et Rémy Petit (Biogeco, INRAE, Univ. de Bordeaux), Jean Olivier (Amis de la Terre Midi-Pyrénées), Anne Morwenn Pastier - La destruction de la biodiversité est principalement causée par les activités humaines (pollutions, surexploitation des espèces, changement climatique, changement d’usage des sols). En France, la loi « climat et résilience » vise à réduire l’artificialisation des sols. Cependant, de nombreux projets d’infrastructures (bassines, lignes à grande vitesse, panneaux photovoltaïques en forêt, etc.) aggravent la crise de la biodiversité. Ces projets, de « décarbonation » ou d’« adaptation » au changement climatique, sont centrés sur le climat, en minimisant leurs effets sur la biodiversité et les ressources naturelles, tout en négligeant les enjeux sociaux. Les mobilisations citoyennes, soutenues parfois par des scientifiques, cherchent à élargir le débat et à contester ces projets, soulevant ainsi la question du rôle de la communauté scientifique : soutenir les politiques publiques ou faire bifurquer leurs recherches au service de ces luttes. L’atelier se propose d’accueillir dans un premier temps plusieurs témoignages avant d’aborder en petits groupes les conditions d’émergence d’une analyse scientifique transdisciplinaire.  
14:00 - 15:30 Table-ronde - Les Izards (trajet métro) - La Sécurité sociale de l’alimentation dans tous ses états ? - Sébastien Levionnois (UMR ART-Dev, CIRAD), Dominique Paturel (UMR Innovation, INRAE), Maxime Scaduto (UR HuManiS, EM Strasbourg) et Pauline Scherer (Vrac & Cocinas), Myriam Mininno (CERES). Le projet politique de Sécurité sociale de l’alimentation (SSA) -porté par un collectif du même nom- croit en médiatisation, alors que les expérimentations territoriales qui s’en inspirent se multiplient. Cet engouement pose de nombreuses questions de recherche, dont quelques-unes seront adressées ici. Quelles formes de démocratie se concrétisent dans ces expérimentations, entre auto-organisation, intermédiation, récupération et institutionnalisation ? Quelles tensions au sein des expérimentations, notamment liées aux enjeux de financements pour faire advenir ces expérimentations ? Quelles formes et dynamiques de participations permettent ces expérimentations ? Quel pouvoir des expérimentations pour orienter les systèmes alimentaires ? Quelles économies se dessinent autour de ces expérimentations ? Et enfin quelles pistes pour ne pas perdre et nourrir le projet politique SSA notamment dans la résistance civile face à l’agro-industrie ?  
15:30 - 16:00 Pause (pour toute les sessions)  
16:00 - 17:30 Plénière finale collaborative - Nourrir l'écologie politique depuis les Atécopols (Amphi MB1)  
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